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LE DERNIER COL
24 octobre 2006

2ième étape : Fourchambault – Clermont-Ferrand.166 Km, Mercredi 07 Septembre 1994

2ième étape : Fourchambault – Clermont-Ferrand.166 Km, Mercredi 07 Septembre 1994 Vers la porte du Massif Central, la route remonte la rive de l’Allier. Un voyage au fil de l’eau où tout le long c’est essentiellement une France campagnarde qui se dévoile. C’est aussi Le Massif Central à 2 jours de chez soi ! Départ 8h13 Arrivée 16h23 Météo : « Sympa comme accueil pour un départ matinal ! » Identique au premier jour,à savoir un temps gris le matin, des éclaircies et un ciel dégagé au-delà de 12h00. Question de mettre un peu d’ambiance et de montrer peut-être à quoi je devais m’en tenir, une mauvaise pluie sous forme d’averse m’a accompagné dès le départ durant une bonne demi-heure,puis ensuite la bruine et l’air chargé d’humidité s’en mêlent. Sympa comme accueil pour un départ matinal ! Je l’ai retrouvée par deux fois sur le reste de la journée notamment sur les 10 derniers Km. Vent modéré dans la matinée : les reliefs traversés m’en ont protégé mais une fois dans la plaine,le vent venant du Sud a soufflé : j’ai dû subir des assauts très fort et ma progression une fois de plus a été ralentie. Physique : non éprouvé,je tiens le choc au bout de 366 Km en 2 jours… Sauf en fin de parcours à cause du sac à dos,la quasi-totalité des affaires y était. Il faut un peu de temps pour se conforter à ce type de portage, généralement une demi-journée est suffisante,question d’habituer la musculature, mais surtout de positionnement sur le dos (trop bas ou trop haut) pour pouvoir soulager les lombaires,les reins ,les pauvres épaules et le cou. Cela a nécessité de nombreux arrêts pour relâcher la pression et réajuster. Sans ce système de portage,je serais aller beaucoup plus vite mais le vélo n’était pas équipé pour la pose de sacoches. Faisons donc avec les moyens du bord. Moral : « …Cette affaire a été réglée le 07 Septembre 1994 à 16h23 » Bon. Je suis sans inquiétude particulière pour la suite malgré une météo mauvaise annoncée pour les prochains jours. On se demande ou parfois aller chercher un tel optimisme… Un vieux rêve s’est réalisé ou plutôt un petit défi : Mettre Clermont Ferrand à 2 jours de la Seine-et-Marne. Cette idée me trottait dans la tête depuis un certain temps. Je me rappellerais lors de mes entraînements dans le Gâtinais,entre Malesherbes et Puiseaux,des panneaux rencontrés au hasard sur des petites routes : « Clermont-Ferrand 300 Km »,un peu par ci un peu par là. À la voir parfois si proche,parfois un peu loin, obligé de faire demi-tour pour rentrer chez soi sans y consacrer du temps une bonne fois pour toute, j’avais la nette impression d’être un peu nargué ou de devoir trop patienté…. Mais cette affaire a été réglée une bonne fois le 07 Septembre 1994 à 16h23. Performance : 24/25 Km/h dans les reliefs. En plaine,seulement 25 Km/h sur les 40/50 derniers Km à cause du vent et quelques cotes sûrement trop pentues. Sur les 10 derniers Km mon compteur s’accroche à un bon 37 Km/h en continu. Relief- Paysage : « Une vue emblématique pour celle ou celui qui aime les grands espaces » Le relief, rive gauche de l’Allier,de même que le paysage,rappelle le Morvan et la région entre Clermont et Limoges (souvenir d’une étape d’un Tour de France). Une succession de cotes et de descentes plutôt légères dessinent une région extrêmement vallonnée marquée par des bosquets et des champs. Sur la rive droite puis vers Clermont, on se laisse défiler vers un paysage plutôt classique composé de grandes zones champêtres et en friches,ne représentant en fait que peu d’intérêts. L’arrivée vers Clermont après avoir totalisé un long kilométrage est ardu : Des successions interminables de petits reliefs,un mélange de cotes et de descentes sur les 20 derniers Km. La même approche en fait que par le Sud malgré l’existence au Nord d’une grande plaine. L’intérêt réside dans la vue sur l’horizon portée sur les premiers contreforts du Massif. Une vue emblématique pour celle ou celui qui aime les grands espaces. Cette sensation représentait pour moi une sorte d’appel, l’impression visuelle s’y prêtait sous une forme étrange et dramatique : le relief se dessinait entre un ciel sombre et des jets de lumière orangée et jaune traversant les nuages. Curiosité : « parmi les plus beaux villages de France » La fameuse rive gauche de l’Allier révèle des fermes pittoresques,de larges battisses à l’allure de petites forteresses ou châteaux, éparpillées sur l’ensemble du parcours et qui se dévoileront,à qui saura y prêter attention,au détour d’un petit vallon ou d’une zone forestière. Suivre l’Allier nous mène aussi vers Cuffy,Mornay Sur Allier,Le Veurdre,Aubigny et Apremont-Sur-Allier réputé pour figurer parmi les plus beaux villages de France. On les découvrira sur plusieurs Km le long des canaux. Entre Nevers et Clermont, l’activité se regroupe uniquement vers les villes qui se comptent sur le bout des doigts. Telle en tout cas fut mon impression. À l’Est et notamment à L’Ouest,il s’agit d’une France campagnarde ou l’on oublie l’existence des villes : les hameaux vivent de l’agriculture et du commerce local. ( 1 ou 2 magasins regroupant l’ensemble des besoins) et ne sont composés à mon avis que de familles déjà établies : agriculteurs,artisans,retraités. Je pense que les jeunes dont les parents s’y sont installés sont internes en semaine et ne viennent que le week-end, d’ou à mon sens l’éclatement familial en zone rurale. L'hôtel où j’ai logé porte un nom prédestiné : « Hôtel de la petite vitesse » Comme partout ou je me rendais, l’accueil est chaque fois sympathique. Certains diront qu’on soigne sa clientèle mais je pense que les gens ne sont pas indifférents à cette façon de voyager. Par contre j’ai mal dormi car la pluie incessante frappait un toit en tôle situé sous ma fenêtre. On aurait dit que des billes en plomb y étaient lâchées toute la nuit. Mon repas : je me suis rendu dans une pizzeria. Très diététique après un bel effort ! Salade campagnarde,pizza et pêche melba. Remarque : il me semble avoir reconnu entre Cours Les Barres et Cuffy sur la D45. l’écluse d’un canal traversé par un pont en bois, doté de 2 baraquements et d’un port d’attache rectangulaire, que j’aurais pu traverser à cheval en 1984 ou 1985 lors d’une randonnée d’un week-end. La troisième et quatrième journée,avant-dernière étape vers Marseille,nous conduirons vers les Gorges de l’Ardèche et Vallon-Pont-d’Arc. Vous pourrez lire la suite dans quelques jours en attendant vos commentaires et impressions.
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